Les anévrismes, dilatations dangereuses des vaisseaux sanguins, sont souvent sous-estimés en raison de leur caractère silencieux. Ils ne présentent généralement aucun signe avant-coureur jusqu’à leur rupture, un événement pouvant causer une hémorragie interne aux conséquences graves, voire mortelles. Cette pathologie peut toucher des zones critiques comme le cerveau, le cœur, l’aorte ou les reins. Identifier les facteurs de risque et adopter des pratiques de prévention permet de réduire les risques et de préserver la santé cardiovasculaire.
Comprendre l’anévrisme et ses risques
Un anévrisme se produit lorsque la paroi d’un vaisseau sanguin se dilate anormalement à cause d’un affaiblissement structurel. Ce gonflement peut éclater à tout moment, provoquant une hémorragie interne potentiellement mortelle, surtout s’il survient dans des organes vitaux comme le cerveau (pouvant causer un AVC), autour du cœur, dans l’aorte ou dans les reins. Ce qui rend l’anévrisme particulièrement dangereux est son caractère asymptomatique : en l’absence de douleurs ou de signes avant-coureurs, la plupart des gens ignorent qu’ils sont porteurs d’un anévrisme jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
L’absence de symptômes : le piège d’un tueur silencieux
Le premier « symptôme » d’un anévrisme est souvent… son absence de symptômes. Tant qu’un anévrisme n’appuie pas sur un organe ou un nerf, il reste indétectable sans examen médical. Ce n’est que lorsque l’anévrisme éclate que les conséquences, telles qu’une hémorragie ou un AVC, deviennent apparentes, et nécessitent une intervention médicale d’urgence. Cette invisibilité rend la prévention et la connaissance des facteurs de risque d’autant plus essentielles pour anticiper ce danger caché.
Le test pouce-paume : un indicateur simple
Pour évaluer une possible prédisposition aux anévrismes, il existe un test simple appelé le « test pouce-paume ». Il consiste à amener le pouce sur le côté opposé de la paume ; si le pouce peut dépasser facilement la bordure de la main, cela pourrait indiquer une laxité du collagène, souvent associée à un risque plus élevé d’anévrismes. Ce test n’est pas un diagnostic mais un indicateur : un pouce flexible peut signaler une plus grande souplesse des tissus conjonctifs, qui pourrait fragiliser les parois des artères.
Facteurs de risque d’anévrisme
Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’apparition d’un anévrisme, en fragilisant ou en inflammant les parois artérielles :
Tabagisme : les fumeurs présentent un risque quatre fois plus élevé de développer un anévrisme. La fumée inhalée introduit des toxines dans le sang, où elles irritent les parois des vaisseaux sanguins, les fragilisant au fil du temps.
Alcoolisme : une consommation excessive d’alcool expose les artères à des produits chimiques néfastes qui peuvent affaiblir leurs parois. Cela concerne surtout les consommateurs chroniques, car les dommages s’accumulent sur le long terme.
Diabète et excès de sucre : un taux élevé de sucre dans le sang, même s’il provient de sucres cachés dans les féculents ou des additifs alimentaires comme la maltodextrine, oxyde les parois des artères et favorise leur détérioration.