Comment reconnaître un texte rédigé par une intelligence artificielle (comme Chat Gpt)

Une tournure trop soignée, un ton très neutre, un enchaînement presque trop fluide ? Il devient de plus en plus difficile de distinguer l’auteur humain de son double numérique. Pourtant, certains détails ne trompent pas. À y regarder de plus près, un œil attentif peut deviner la présence d’une intelligence artificielle derrière le clavier. Et cela n’est pas sans conséquence.

L’IA, nouvelle plume du quotidien

Depuis que des outils comme ChatGPT sont devenus accessibles, le paysage de l’écriture s’est transformé. Rédiger un article, une recette ou même une lettre de motivation ne prend parfois que quelques minutes. Cette révolution facilite la vie de nombreux utilisateurs, mais soulève aussi des questions sur l’authenticité des contenus que nous lisons chaque jour.

Si les IA savent structurer, résumer et reformuler avec aisance, elles ont encore des difficultés à imiter ce qui rend un texte profondément humain : l’émotion, le style personnel, la spontanéité.

Une écriture sans aspérité

L’un des premiers signes d’un texte généré par IA est sa linéarité apparente. Le ton est souvent neutre, lisse, sans véritable prise de position. L’intelligence artificielle évite les jugements, les anecdotes personnelles, et surtout… les émotions trop vives. Résultat : on lit un contenu clair, bien construit, sans fautes, mais qui manque de relief. Comme un plat joliment dressé… mais un peu fade.

L’IA elle-même le reconnaît : elle privilégie la neutralité et la cohérence pour rester universelle et lisible. Mais à force de vouloir convenir à tous, elle peine parfois à surprendre ou à émouvoir.

Des expressions et structures très scolaires

Autre indice : la rigueur académique du texte. L’IA affectionne les introductions annonçant clairement un plan, les connecteurs logiques comme “en outre”, “cependant”, “en conclusion”… Le style rappelle souvent celui d’un manuel ou d’un exposé. Parfait pour expliquer, moins pour captiver.

Certaines formulations sont également récurrentes : des adjectifs comme “essentiel”, “pertinent”, “approprié”, ou des verbes comme “analyser”, “aborder”, “explorer”. Un vocabulaire standardisé, efficace, mais qui manque souvent d’originalité.

Une perfection parfois suspecte

Autre signe révélateur : un texte trop impeccable pour être spontané. Aucune faute d’orthographe, une syntaxe irréprochable, des phrases équilibrées… Un tel niveau de rigueur peut surprendre, surtout si l’on connaît les capacités d’un rédacteur non professionnel. Même le Projet Voltaire confirme que l’IA excelle en grammaire, à quelques exceptions près.

En revanche, elle peut faire des erreurs plus discrètes : un mot mal choisi, une tournure qui manque de naturel, ou une répétition inhabituelle. Ces décalages, parfois minimes, peuvent mettre la puce à l’oreille.

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