Le veuvage précoce : se reconstruire après la mort de son conjoint

De nombreuses personnes se retrouvent veuves avant l’âge de 55 ans. Cet accident de la vie est d’autant plus difficile à surmonter qu’il remet en cause l’équilibre de vie que l’on s’est construit à deux. Véronique Oglobeff-Brieux, psychologue au sein de l’association Dialogue et Solidarité, nous explique comment surmonter au mieux cette épreuve.

Le veuvage précoce : une situation loin d’être rare
On assimile souvent le veuvage à des personnes du troisième voire du quatrième âge. Or, c’est une erreur. En France, parmi les personnes veuves, 360 000 ont moins de 55 ans, soit plus d’une personne sur dix. Huit à neuf fois sur dix, le veuvage touche une femme jeune.

Cette situation est particulièrement violente pour le conjoint vivant car elle est très souvent inattendue et très brutale. Elle entraîne souvent une situations financière difficiles à laquelle s’ajoutent les problèmes d’ordre affectif et familiaux.

Comme l’explique Véronique Oglobeff-Brieux, psychologue : « les personne jeunes qui se retrouvent seules ont toujours des charges à assurer. Elle doivent faire face aux difficultés, n’ont pas le droit de s’effondrer au travail, doivent continuer à assurer au quotidien avec les enfants… Elles ont peu de moments et d’endroits pour exprimer leur souffrance ».

Et il est d’autant plus difficile d’être veuve, que le sujet est encore tabou dans nos sociétés. Selon une récente enquête (Vivavoice/OCIRP), 32% des Français considèrent que le veuvage est un sujet tabou et, pour 53% d’entre eux, les premières difficultés sont d’ordre financier. Pour Véronique Oglobeff-Brieux, « le deuil est un sujet tabou car il renvoie à notre peur intrinsèque de la mort. A la télévision, on voit des morts par dizaine mais dans la réalité c’est un effondrement. On pense toujours que cela ne peut pas nous arriver ».

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