« Il n’y a pas que Jacques Doillon dans cette affaire et c’est terrible pour moi de le dire », a rectifié l’enseignante. Celle-ci a pointé du doigt l’ensemble de l’équipe du cinéaste, mais aussi son père, Jean-François Goyet, co-scénariste du film, présent lui aussi sur le tournage. « Quand le film est sorti, personne n’a trouvé à y redire », s’est-elle souvenue, avant d’insister : « Pour moi, il y a vraiment une responsabilité collective sur la manière dont sont traités les enfants ».
Mara Goyet : « Quelque chose s’est bloqué »
Selon Mara Goyet, « il n’y avait pratiquement que des hommes sur le tournage » du film de Jacques Doillon. « Dès les premiers scènes où je me suis retrouvée en culotte et torse nu, j’ai eu le sentiment d’avoir des seins alors que je n’en avais pas à l’époque », a-t-elle poursuivi face à Anne-Elisabeth Lemoine.
« Quelque chose chez moi s’est bloqué et je me suis levée en plein milieu d’une prise. Je ne pouvais plus. C’était l’aboutissement d’un climat dans le film qu’on ne m’expliquait. D’ailleurs, dans les interviews, il le revendique de ne pas m’expliquer. » Si elle ne se considère pas aujourd’hui traumatisée, Mara Goyet dénonce « le manque d’explication avant, pendant et après » le tournage d’une scène « dans le lit avec un monsieur que je ne connais pas et dont tout le monde m’a dit que c’était l’homme le plus beau du monde ».
