Progressivité pour ceux qui ont commencé à travailler après 20 ans
Aujourd’hui, il existe plusieurs barrières d’âge pour partir plus tôt à la retraite avec le système dit de carrière longue. On peut partir dès 58 ans si on a commencé à travailler avant 16 ans, à 60 ans pour un démarrage dans la vie active avant 18 ans et enfin à 62 ans pour un démarrage dans la carrière avant 20 ans. Et pour tous, il faut avoir cotisé pendant 43 ans. Le coût de la mesure, qui entraînera un plus grand nombre de départs anticipés à la retraite pour les carrières longues, a été estimé par le parti à 1,6 milliard d’euros par an. Une dépense qu’il veut compenser en supprimant l’aide médicale d’État (AME) qui permet l’accès aux soins pour les personnes en situation irrégulière.
Pour ceux qui ont commencé leur carrière après 20 ans, il faudra être encore un peu patient. « La progressivité sera mise en œuvre comme nous l’avons défendu en 2022 lors de la campagne présidentielle de Marine Le Pen avec un âge légal à 62 ans et un nombre de rentes allant jusqu’à 42 années de cotisations », a simplement précisé Jordan Bardella. Pour rappel, la réforme des retraites de 2023 relève progressivement l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans à partir de la génération née en 1968 et augmente la durée de cotisation nécessaire pour avoir le taux plein à 43 ans, pour ceux nés à partir de 1965.
Le Rassemblement national entend donc revenir aux anciennes règles, d’avant la réforme d’Emmanuel Macron, sans préciser exactement quand ce retour sera effectif. Sur ce dossier, le parti de Marine Le Pen joue la carte de la prudence. « Le calendrier progressif de sa mise en œuvre (retour à la retraite à 62 ans, NDLR) sera déterminé après concertation avec l’audit budgétaire », a annoncé Jordan Bardella. Il a ensuite affirmé que la réforme des retraites « sera donc en principe abrogée ». Une phrase qui laisse encore planer le doute sur la réalité effective d’un retour à la retraite à 62 ans.
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